
Mot du porte-parole
Simon Boulerice
– Maman, c’est quoi le truc bleu qui nage dans l’eau de la piscine, retenu par une corde?
– C’est un thermomètre, mon chéri.
– Hon. L’eau de la piscine est malade?
Depuis que dans une émission télé très regardée, j’ai affirmé considérer les enfandises –
accidents du langage d’enfants ressemblant à des friandises – comme de la pure poésie,
des parents m’envoient régulièrement les mots d’esprit de leurs enfants. Et chaque fois,
je suis ému de voir la candeur et la vivacité des enfants. Je crois qu’une part de l’adulte
en moi essaie de préserver l’enfant que j’ai été, de maintenir une flamme jamais
éteinte. Et le meilleur carburant pour moi, outre de côtoyer des enfants, c’est de
plonger quotidiennement dans la littérature jeunesse. Tant pour en lire que pour en
écrire. Et quand on m’invite à prendre part à un festival dédié à cette merveille, je
n’hésite jamais. Surtout que le FLJM est porté haut et fort par des passionnées
exceptionnelles dont je voudrais secrètement être l’ami. Il y a chez les organisatrices
une ferveur louable, qui m’oblige à revenir année après année.
Pour une 3 e année, donc, me revoilà fier porte-parole d’un festival aussi lumineux que nécessaire,
qui célèbre l’imaginaire, la créativité, la poésie et l’engagement humain. Les sourires des familles et
des festivaliers captés au Parc de la Marina d’Escale sont trop addictifs! Je ne pourrai
plus m’en passer. Pas plus que des enfandises qu’on y recueille à chaque pas :
– Simon, quand tu lis un livre, tu lis le noir ou le blanc?
– Je m’efforce à lire les deux. Ça ouvre encore plus de portes!
Bon FLJM!
